Turquie

Pour atteindre une baisse de 5 % des émissions aériennes d’ici 2030, Ankara oblige désormais chaque compagnie reliant la Turquie à incorporer une proportion minimale de Sustainable Aviation Fuel (SAF) dans ses réservoirs. Dès le lancement du dispositif, 90 % du volume de SAF requis devra être embarqué depuis un aéroport turc, incitant les transporteurs à ravitailler localement et dopant la demande intérieure. Les fournisseurs ne sont pas en reste. Ils devront prouver qu’ils achètent suffisamment de carburant vert pour répondre aux besoins des vols concernés, tandis que les raffineurs nationaux sont incités à s’industrialiser. Tupras compte produire 20 000 tonnes de SAF en 2026 puis 400 000 tonnes grâce à une nouvelle unité à Izmir, et DB Tarımsal Enerji prépare une usine de 100 000 tonnes. En adoptant 2 ans d’avance les exigences futures de l’OACI, la Turquie se positionne comme futur hub régional du carburant bas-carbone et sécurise un relais de croissance pour son industrie énergétique.

Entre janvier et mars 2025, le pays a accueilli 8,844 millions de visiteurs internationaux engrangeant 9,5 milliards de dollars de revenus touristiques. L’office Go Türkiye y voit la confirmation d’un positionnement toujours solide et maintient l’objectif annuel de 65 millions d’arrivées et 64 milliards de recettes après 2024 (62,2 millions et 58,5 milliards). La durée moyenne de séjour atteint 11 nuits, signe d’une dépense touristique soutenue. Pour absorber la croissance, l’aéroport d’Istanbul exploite désormais trois pistes indépendantes simultanément, portant la capacité horaire de 120 à 148 vols. La plateforme vise 120 millions de passagers d’ici fin 2025. Cette montée en puissance renforce la desserte des côtes turques et stations balnéaires comme Antalya, Bodrum ou Izmir, contribuant à faire de la Turquie une destination touristique incontournable en 2025.